Refaire l’armée française du début De l’Année 1943 à la victoire en 1945, c’est se placer au confluent de trois questions. Refaire une armée pour libérer le pays : c’est la dimension militaire et interalliée de la Libération; refaire l’armée de la République : c’est la question de l’outil militaire aux ordres du pouvoir politique; refaire l’armée de la France, c’est refaire un instrument d’une puissance à reconstruire.
Tirailleurs du 7e RTA (régiment de tirailleurs algériens) et spahis marchant en direction de Gémenos (Bouche du Rhône) le 20 août 1944
L’armée est avant tout un instrument politique aux ordres d’un pouvoir politique, au service de la politique d’un État. C’est le cœur de l’exercice de la souveraineté et donc des moyens de celle-ci. La défense! C’est là en effet la première raison d’être d’un État. Il n’y peut manquer sans se détruire lui-même dira le général de Gaulle à Bayeux, le 14 juin 1952. Quelle est la situation, de ce point de vue, à partir du mois de novembre 1942 et à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord. Un État français entièrement occupé du 11 au 27 novembre sans Empire, sans la flotte, puis un gouvernement milicien à la solde de l’occupant. Une France libre, puis combattante à compter de juillet 1942, mais diversement acceptée et reconnue par les Alliés et l’URSS. Un Empire rallié à la France libre, puis au Comité Français de la Libération nationale, de juillet 1940 au printemps 1943, au milieu des combats et de querelles entre Français.
Un pouvoir politique divisés et mal assuré à l’extérieur. Plusieurs armées dans un état très différent. Des prétendants à Alger qui tous, de novembre 1942 à juin 1943, cherchent avant tout à s’appuyer sur une force militaire : Darlan, Giraud, de Gaulle.
De Gaulle et Giraud deux conceptions du rôle de l’armée
C’est donc bien la question de l’articulation du politique au militaire qui se pose et n’est assurée que difficilement en juin 1943. C’est aussi celle de l’articulation d’une armée française et d’une coalition militaire, qui n’est réglée que difficilement, tardivement et incomplètement, après la libération de Paris et la reconnaissance du gouvernement provisoire de la République française par les États-Unis, le 23 octobre 1944. Dès lors, la place et le rôle de l’armée française. À reconstruire entre 1943 et 1945, font l’objet de discussions âpres entre Français, entre Français et Alliés. Entre Alliés eux-mêmes. De Gaulle et Giraud. De Giraud et les Alliés. Paris, Strasbourg, le Rhin et l’Allemagne.
Au-delà de la question politique : Quelle place pour l’armée dans la libération du territoire. Militaire : Quelle place pour l’armée dans les opérations interalliées. L’équation à résoudre est bien celle de l’autonomie ou la dépendance d’une armée française vis-à-vis d’alliés auxquels elle doit pour une bonne part, sa renaissance et ses capacités opérationnelles. Refaire l’armée. C’est donc bien refonder un outil militaire. Libérer la France et marcher sur le Rhin, c’est ce servir de l’armée comme un instrument politique. La question d’un contrôle opérationnel des troupes française par le commandement allié est au confluent de ces deux versants d’une même complexité politique, militaire et guerrière : C’est celle de la dépendance, de l’interdépendance, de l’indépendance militaire de l’armée française au combat, entre 1943 et 1945.
Le général d’armée Henri Giraud et le général Dwight Eisenhower lors d’une cérémonie de remise de matériel américain aux troupes françaises en Algérie le 8 mai 1943
L’armée de terre qui renaît, c’est l’armée de la France combattante, l’Armée d’Afrique et une armée nouvelle en même temps, Deux conceptions de l’armée s’opposent très vite, dès le début de l’année 1943. Pour le général d’armée Henri Giraud. Un seul but, la victoire! Il faut refaire l’armée française, le reste ne compte pas. Pour Charles de Gaulle, le refus de la défaite, l’unité française dans la Résistance, par la libération et pour la victoire, l’affirmation de la souveraineté de la France sont un tout; d’emblée, le général de Gaulle ne côtois qu’une armée reconstruite, française et sous son autorité.
C’est d’ailleurs la subordination du militaire au politique qui réglera la question après la formation du Comité français de la Libération nationale (CFLN) en juin 1943, le soutien au général de Gaulle de la Résistance à travers son Conseil national et le cantonnement plus ou moins volontaire du général Giraud aux seules questions militaires. Pour essentiellement quelques soient celles-ci ne sauraient être décidées que par une autorité politique. La question a été posée au moment du débarquement en Corse, en septembre 1943. La réponse est énoncée le 6 novembre, avec la prééminence du politique sur le militaire au sein du CFLN. Le contexte du début de l’année 1943, c’est bien cependant la guerre des Alliés, Anglo-Américains et Soviétiques. C’est dans ce contexte que les Américains jouent la carte Giraud : Weygand, sans Vichy. Parce que ce général entend remettre une armée française au combat, mais pas la France comme l’entend le général de Gaulle. De ce point de vue, la conférence d’Anfa porte logiquement aussi sur le soutient des Alliés à la modernisation militaire de l’armée française, unifiée à partir d’août 1943.
Déplacement du général Leclerc sur le front italien, mai 1944
La France : combien de divisions
Il est prévu que sept divisions d’infanterie (DI) et quatre divisions blindées (DB) seront constituées. Dès 1944, cinq DI et trois DB sont formées : la 1re division de marche d’infanterie (DMI), ex-1re division française libre, la 2e division d’infanterie du Maroc (DIM), la 3e division d’infanterie algérienne(DIA), la 4e division marocaine de montagne (DMM) et la 9e division d’infanterie coloniale (DIC) et les 1re 2e et 5e divisions blindées. Ce sont ces troupes qui donneront naissance aux deux grandes unités que son l’Armée A, transformée en corps expéditionnaire français en Italie (CEF), placée sous le commandement du général Alphonse Juin et l’Armée B aux ordres du général Jean de Lattre de Tassigny. Trois problèmes se sont posés alors : Celui de la part des soldats indigènes dans ces unités, qui dépasse souvent la moitié des effectifs ce qui ne convient pas aux Américains celui d’une mobilisation qui porte, pour l’essentiel, sur l’Afrique du Nord, et celui de l’amalgame des troupes d’AFN avec les forces militaires issues de la France combattante.
La dernière question est de loin celle qui a fait couler le plus d’encre. Sans en contester ni en diminuer la portée, elle mérite d’être complétée par une approche en termes d’équipements, d’encadrement et d’organisation pour déboucher sur l’essentiel, c’est-à-dire l’emploi de cette armée française reconstruite dans les opérations. Question militaire en apparence, politique en fait, parce qu’elle porte sur le degré de dépendance de l’armée française vis-à-vis des Alliés, de leur stratégie, de l’équipement et de l’organisation de leurs forces et de la planification opérationnelle qui en est la traduction. La pièce maîtresse de l’organisation des unités de combat des armées américaines, au plus près du terrain, repose à partir de septembre 1943. Sur la formation des divisions blindées, fer de lance de la US Army, en Combat Commands ou groupement tactiques (GT). Ils réunissent armes de mêlée (infanterie et blindés) armes d’appui (artillerie, génie et transmissions).Interarmes et interopérables, y compris entre Alliés puisque toute les forces militaires alliées, sur le théâtre occidentale, sont configurées de la même façon, ces GT peuvent passer, pour les besoins d’une opération, du contrôle opérationnel d’une grande unité à une autre.
Progression d’un char léger de reconnaissance Stuart M-5 du 3e RSM lors de la campagne d’Italie le 26 juin 1944
L’organisation des divisions d’infanterie est fondée, à partir de 1942, sur l’articulation d’une motorisation très poussée, d’une artillerie puissante, d’une organisation ternaire à base régimentaire. La souplesse d’emploi, la puissance de feu et la mobilité de ces unités ont pour corollaire une intégration formelle. Logistique et opérationnelle dans un ensemble intégré et les états-majors alliés, autrement dit britanniques et américains, décident seuls de la planification, de leur affectation et de leurs conditions d’emploi. Dès 1943, il est donc clair que l’équipement et l’entraînement des troupes françaises se font dans le cadre des dispositions et du dispositif américains. Si les régiments français subsistent, avec leurs longues et belles traditions militaires, c’est une armée nouvelle qui est refondée dans le contexte des nouvelles conditions du combat sur le front occidental. En mai 12945, avec le renfort des combattants endivisionnés issue des forces françaises de l’intérieur (FFI), 1,3 millions de soldats français font, de ce point de vue, parti d’une armée français intégrée dans un dispositif opérationnel allié. La marge de manœuvre politique du gouvernement français est à la mesure de cette intégration. La situation est encore plus nette pour l’armée de l’Air et pour la Marine national.
Marine et aviation : des outils et des méthodes à repenser
L’armé de L’Air est rééquipée par les Alliés, essentiellement américains, complètement intégrée dans les formations aériennes alliées, soumise aux plans opérationnels des Alliés. Il en est de même d’une marine nationale qui ne pèse d’aucun poids dans les plans opérationnels d’Alliés qui lui mesurent son réarmement. En novembre 1942, exceptées les Forces aériennes françaises libres (FAFL) équipées et entraînés par les Britanniques et intégrées pour l’essentiel à la Royal Air Force, les matériels disponibles en Afrique française du Nord (SFN) sont périmés et bien des techniques et des concepts d’emploi sont étrangers aux pilotes français, à l’écart de la guerre moderne depuis plus de deux ans.
De janvier à juin 1944, le rééquipement d’origine américaine est lent. Plusieurs facteurs l’expliquent : priorité ç la formation des pilotes américains, priorité aux matériels destinés aux forces américaines en Grande-Bretagne, une forme de doute aussi à l’égard de la loyauté de certains pilotes français. À peine équipés de chasseurs modernes Curtis P-40. Deux d’entre eux, du groupe de chasse Lafayette qui pire est, n’ont-ils pas rallié Vichy, le 11 janvier 1943. Les forces aériennes françaises, organisées en groupes calqués sur le modèle allié, sont intégrées dans les formations alliées, et soumissent aux grands commandements opérationnels, bombardement, chasse, reconnaissance, transport. Il est d’ailleurs de même du régiment Normandie-Niemen qui se bat aux côté des Soviétiques sur le front de l’Est. Il est vrai cependant que l couverture aérienne de la 1re armée, dans la campagne d’Allemagne, sera le plus souvent assuré par l’armée de l’Air : un Tactical Air Command français, sous contrôle opérationnel allié, bien entendu.
Comment refaire, à partir d’éléments épars, disparates, et souvent dépassés, une Marine, en 1944. En juin 1943, non comprises les forces navales françaises libre FNFL) devenues Forces navales en Grande-Bretagne (FNGB) et intégrées à la Royal Navy, le total cumulé des forces navales de L’Empire atteint péniblement 250 000 tonnes : moins de la moitié de la Marine de 1939. Et dans quel état. Comment de plus refaire une seule Marine, alors que la Marine restée fidèle au maréchal Pétain a porté, plus visiblement et plus politiquement que les autres armées, le soutient au régime de Vichy, la compromission avec l’occupant, une ligne de crête qui a bien failli l’emporter vers une guerre aux côtés des Allemands.
Là aussi, les choses sont claires, Un état-major à Alger, complètement subordonné aux Américains. Le résultat : en juin 1944, 350 000 tonnes de navires de guerre de valeur inégale, le réarmement naval s’effectue sous contrôle politique, à la mesure de l’importance attachée à la marine et aux questions navales par Roosevelt et par Churchill, tous deux anciens ministres de la Marine. En particulier pas de porte-avions et pas d’aéronautique navale, alors que le porte-avions est devenu le capital ship des flottes de guerre depuis 1941 et la marque de la puissance d’un État. Les unités neuves sont des unités légères, pour des missions subalternes, dans une guerre dont la composante maritime est essentielle pour les États-Unis et la Grande-Bretagne.
Liberty ships à quai dans le port de Casablanca (Maroc) octobre 1943
Aux ordres des Alliées
C’est dans ce contexte qu’en Tunisie et en Italie, les soldats de l’armée française échappent aux querelles entre français, démontrent leurs qualités opérationnelles, celles d’une infanterie endurante et sachant manœuvrer, d’une artillerie efficace et d’une troupe bien encadrée et bien commandée, celles de Français qui prouvent qu’il peuvent toujours être de bons combattants aux ordres des Alliés.
En Tunisie, de novembre 1942, à mai 1943, c’est l’armée de Weygand qui se bat. Une armée équipée, encadrée, entraînée comme en juin 1940. Le 19e corps d’armée conduit une action retardatrice pour permettre l’arrivée des Britanniques au nord, des Américains au centre et des britanniques et des Français libres au sud du théâtre. C’est dans ce contexte que dès février 1943, la nécessité de se conformer aux exigences du contrôle opérationnel américain apparaît chez les chefs militaires français comme la contrepartie des moyens indispensables au réarmement aérien et terrestre.
L’offensive conjointe à partir d’Algérie et de la Lybie prend du temps, à mesure d’une forme d’inexpérience américaine vite compensée par les leçons du terrain. Tunis tombe le 7 mai 1943. 250 000 soldats allemands et italiens qui se sont battus avec acharnement, sont fait prisonniers. Stalingrad et Tunisie, De la campagne de Tunisie, les états-majors américains retiennent une leçon. L’ L’unité de commandement et le contrôle opérationnel des forces doivent être assurés le plus fermement possible. Le général Dwight Eisenhower en sera l’artisan.
La campagne d’Italies ’engage dans des circonstances politiques sensiblement différentes. Le CFLN est en place depuis juin 1943. Le débarquement en Sicile a eu lieu en juillet 1943. En septembre, l’Italie a changé de camp. Dès le mois de décembre, des unités françaises y sont au combat, Rome est prise le 4 juin, Les opérations en Italie sauront jusqu’en mai 1945 fixé nombre d’unités Allemandes, avant que le commandement allié prenne la décision d’engager l’épreuve définitive, en France ou dans les Balkans, alors que les relations entre états-majors américains et britanniques sont rendues très difficiles par la question de la stratégie en Méditerranée. La position de la France compte pour bien peu dans ces débats quo ne sont pas seulement militaires.
Bombardiers en pique Douglas SBD-3 (version A-24) en plein vol avril 1945
Le CEF au complet est à pied d’œuvre en février 1944 : 112 000 hommes dont 52% d’origine maghrébine. En juin, les troupes de montagne françaises débordent les défenses allemandes. C’est le général Juin qui a su convaincre le commandement allié qu’il fallait cesser les assauts frontaux comme à Cassino pour adopter une tactique de combats par les hauts et les pénétrations ensuite afin de déborder l’ennemi. Il n’empêche en Tunisie comme en Italie, si l’armée française tient une place dans la guerre, elle accepte et assume une subordination militaire, matérielle et opérationnelle par rapport aux Alliés et, au fait, aux Américains. Propédeutique ou prévention à l’égard de la campagne à venir, celle de la libération du territoire, avec des enjeux bien plus décisifs dans le contexte d’une guerre totale, d’effectifs bien plus importants, d’un contrôle opérationnel encore renforcé.
La libération, une opération militaire et politique
Paris et Strasbourg, ce sont Leclerc et une unité singulière au sein des armées alliées : La 2e division blindée. Rhin et Danube, ce sont de Lattre et l’Armée d’Afrique, intégrée à la manœuvre générale des armées alliées. Les campagnes oubliées ce sont aux marges de la victoire, les poches de l’Atlantique, les combats dans les Alpes, les rizières indochinoises.
La 2e DB, formée à Temara au Maroc, entraîne à Aintree en Angleterre, débarque en France en août 1944. Héritière de la colonne Leclerc et de la France Libre, équipée, entraînée, encadrée à l’américaine, son histoire, sa composition, son esprit en font à la fois la plus gaulliste et la plus politique des grandes unités françaises de la Seconde Guerre mondiale. Les soldats de la France Libre y combattent aux côtés des cuirassiers, chasseurs d’Afrique, spahis, et fusiliers-marins et ce sont des Républicains espagnols de la 9e compagnie du 1er bataillon du régiment de marche du Tchad qui veilleront à la sécurité du général de Gaulle lors du défilé du 26 août. Sous les plis du drapeau de la République française. Aux ordres d’un gentilhomme Picard, officier par éducation, français par tradition et rebelle par destination.
L’enjeu, se sont à la fois la libération du territoire, la maîtrise du pouvoir politique, la victoire militaire. Organisée en trois GT lourds et un GT léger, parfaitement intégrée à l’armée du général Patton et aux modes opérationnels américains, la 2e DB combat en Normandie et se révèle très vite comme une unité d’exception. C’est ainsi et peut-être surtout sur la base de cette reconnaissance militaire que les chefs américains, les généraux Eisenhower, Bradley et Patton, vont non sans réticences, permettre à la 2e DB d’infléchir les objectifs alliés. Ce sera Paris et sa libération, alors que la ville n’a plus aucun intérêt stratégique, que la bataille de Normandie est terminée, que l’armée allemande fait retraite vers l’Est dans le cadre de cette analyse, il y a une utilisation, par le général de Gaulle, d’une unité française à des fins politiques plus que militaires, aux yeux des Alliés. Complètement intégré aux forces américaines sur les plans matériels, logistiques, opérationnels, Leclerc s’en affranchit sur le plan politique. Il est, le 24 août 1944, hors-hiérarchie. Pleinement dépendant, pleinement interdépendant.
Le char Franche-Comté progressant avenue Michel-Ange, Paris le 25 août 1944
Se dégager de la tutelle alliée
La Libération de Paris est une bataille peu coûteuse contre un ennemi qui se bat sans détermination et cherche une sortie honorable. C’est surtout au cours de celle-ci que se jouent les relations le plus souvent difficiles entre le gouvernement français et son armée, les débris de Vichy, les Américains, le Front national et les communistes, la Résistance intérieur et le Conseil national de la Résistance. C’est donc bien le résultat d’une entreprise politique dont la 2e DB, appuyée par la 4e DI américaine, est l’instrument. Il N’empêche si c’est de Gaulle qui l’a voulue et Leclerc qui l’a accomplie ce sont les chefs alliés qui l’on rendu possible, au premier rang desquels le général Eisenhower.
Direction l’Est de la France, toujours au sein des armées américaines et sous leur contrôle opérationnel. Dompaire le 13 septembre, le col de DAbo le 19 novembre. Strasbourg le 23.Le serment de Koufra est tenu. Et au final conduira les soldats de Leclerc jusqu’à Berchtesgaden, en mai 1945.
Auteur : Tristan Lecoq
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Cet article conclu ma série d’articles de Chroniques de Mémoire. Je remercie tous les personnes qui ont lue et regarder mon blog ainsi que les auteurs de ces articles que j’ai retranscrit de mes revues Les Chemins de la Mémoire site internet cheminsdememoire.gouv.fr et defense.gouv.fr Je ferais une série d’articles sur la Revue Militaire canadienne prochainement. Site Internet www.revue.forces.gc.ca